U.S. CENON RIVE DROITE

 

S’il n’est pas le précurseur de l’athlétisme sur la rive droite, déjà bien avant nous existait le Stade Bordeaux Benauge Bastide, dit « S3B » qui révéla en particulier Jules Ladoumègue, qui est aujourd’hui le doyen des clubs en activité sur ce secteur. Lancé en 1964-1965 sur l’insistance du maire de l’époque, ses débuts connurent de grandes difficultés ; peu ou pas de moyens matériels, des installations désuètes, un encadrement provisoire et éphémère. L’ensemble contribua donc à n’amener que quelques éléments cantonnés à une simple initiation vers la course à pied dans le cadre de l’école multisports existante.

 

Puis, comme subsistait un noyau d’irréductibles entre 1966-1968, quelques opiniâtres prêts à relever la gageure viennent apporter leur concours. Une nouvelle impulsion est donnée et le club prend forme. Dans un premier temps reconnu par les siens, puisque devenu section à part entière dans le cadre du club omnisports de la ville.

Certes, sa structure est encore réduite, l’effectif athlète pas très important, mais officiellement nous existions et pratiquions. Quelques résultats venaient récompenser, moralement, le dévouement des bénévoles qui avaient endossé la tâche de recevoir, initier et préparer ces jeunes désireux de pratiquer les différentes disciplines de l’athlétisme.

 

Au fil des saisons, les plus mordus sont restés, sont montés en catégorie d’âge créant une trame solide à laquelle venaient s’ajouter des nouveaux. L’entraînement plus adapté, préparation programmée, couvrait à peu près tout l’éventail des disciplines athlétiques, complété par des séances de renforcement musculaire, et de préparation psychotonique, fort peu pratiquées à ma connaissance à cette époque (entre 1970-1976).

 

Malgré la dotation en moyens (matériels et installations) et financiers toujours aussi squelettiques, des résultats intéressants viennent en cette période nous apporter un élan nouveau. Ainsi l’on voit « monter à Paris », selon le jargon consacré à l’époque pour les championnats de France, une équipe de relais 4 x 100 mètres junior. Un junior retenu pour le 100 mètres plat, un junior qualifié sur 400 mètres haies, une cadette au lancer du disque.

Pour le profane c’était l’exploit miraculeux, pour nous c’était l’aboutissement et la récompense à une somme de travail opiniâtre. Quoi qu’il en soit, ce fut plus que tout un élément déterminant à la naissance d’un courant drainant vers nous à la fois un potentiel substantiel de nouveaux pratiquants et quelques éléments venus compléter l’équipe dirigeante. Désormais nous avions trouvé notre place dans le peloton des clubs régionaux et abordions les décennies 80 avec un effectif global flirtant avec la centaine de licenciés.

 

Á l’évidence, la tâche de chacun s’alourdi et se complique car souvent elle doit déborder le domaine sportif et s’immiscer dans des problèmes communs à toutes cités en extension et diversification. Par bonheur l’équipe dirigeante plus proche du terrain, donc de la vie active du club et de son encadrement bénévole, aide à la réussite de l'entreprise. Je m’étais promis de ne citer aucun nom, je ne puis cependant m’empêcher de faire mention du dynamique et ancien président Jean-Paul Savary, arrivé à la tête de la section au début des années 80, apportant un souffle nouveau et un soutien complet à l’encadrement.

 

Nous arrivons à la fin du siècle avec un effectif proche de deux cents membres, une équipe responsable du terrain plus étoffée (pour mémoire le club possède dix adhérents à l’Association des Entraîneurs Aquitains d’Athlétisme) avec des résultats intéressants et un esprit club, familial et solidaire, où chacun aime se retrouver.

 

 

Voilà, ceci était un résumé de son avènement à nos jours, « la petite histoire » de l’athlétisme à Cenon.

Aujourd’hui bien implanté, il occupe une place prépondérante au sein du club omnisports.

Bien que victime, comme l’athlétisme en général d’un certain fléchissement, dû à plusieurs facteurs contre lesquels nous ne pouvons lutter, nous faisons en sorte, à la mesure de nos moyens, avec toute notre bonne volonté d’essayer de maintenir le cap et de perpétuer la tradition, pour que toujours la jeunesse qui nous rejoint et nous fait confiance puisse dire : « on fait du sport et on est bien chez nous ».

 

 

 

Henri DANFLOUS